Bananes
Un "contrat de progrès" de 25 millions d'euros sur cinq ans
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
PARIS, 3 mars 2004 - Les ministres de l'Agriculture Hervé Gaymard et de l'Outre-Mer Brigitte Girardin ont proposé aux producteurs antillais de banane un "contrat de progrès" d'un montant de 25 millions d'euros sur cinq ans, articulé autour de trois volets, ont-ils annoncé mercredi dans un communiqué.
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Les deux premiers volets portent sur "la restructuration de la mise en marché et la commercialisation des bananes (campagne de promotion)", et "la restructuration de la production et du soutien aux producteurs (agriculture durable)". Le troisième volet prévoit la mise en oeuvre de "mesures d'aide sociale envers les exploitations en grande difficulté".
Ce contrat de progrès doit permettre de "consolider l'avenir de la filière", ont estimé les deux ministres dans un communiqué publié en marge du Salon de l'Agriculture. Il répond aux groupes de travail qu'ils avaient lancés en février 2003, et qui ont remis partiellement leurs rapports. Par ailleurs, une délégation française de haut niveau doit se rendre "dans les tous prochains jours" auprès de la Commission européenne afin de lui présenter quatre requêtes, a-t-on ajouté. Elle doit lui demander un versement anticipé du solde de l'aide compensatoire 2003, et l'octroi d'un complément d'aide qui prendrait en compte "la dégradation exceptionnelle" du revenu des producteurs en 2003.
Les requêtes porteront également sur le report à 2004 de l'application de la règle de dégressivité pour le calcul de ce complément, ainsi que son versement anticipé. Ce complément d'aide avait apporté en 2003 13 millions d'euros de revenu supplémentaire aux producteurs, est-il rappelé dans le communiqué.
La mission doit également proposer de traiter du dossier de l'endettement des producteurs "avec l'ensemble des partenaires concernés, y compris les collectivités locales". M. Gaymard et Mme Girardin, qui assurent témoigner ainsi de leur "détermination à soutenir une filière essentielle à l'agriculture des Antilles", invitent les professionnels à "répondre au plus vite à ces propositions, afin de permettre à la filière de se préparer dans les meilleures conditions aux échéances communautaires et internationales à venir".